Le tor.....il faut que j'y retourne en 2016 !

Il s’est passé un petit moment depuis entre déception de n’avoir pas pu franchir cette ligne et joie de ne pas avoir été éliminé par le temps et me dire que peut être au vu de la petite marge sur la barrière horaire et le profil du final peut etre que….. Facile à dire  quand on est confortablement assis et qu’il s’est passé plus d’un mois ,beaucoup moins quand on en pleure tellement le parcours est exigent tellement les conditions étaient difficiles à cause d’une météo horrible, facile quand du coup après l’annonce que la course est neutralisée tu dors 5h alors oui tu as envie de repartir mais….je n’aurais pu dormir autant et je serais repartis avec des affaires encore humide et un moral au plus bas… ça se voit sur ma tête le tor laisse des traçes.. C’est une course hors norme avec des participants hors norme malgré une bonne expérience de l’ultra ou j’ai l’habitude de repousser loin la limite surtout mental cette fois ci je suis réaliste cette course m’a fait aller plus loin que je le pensais. Manque d’expérience en trail c’est évident et oui participer à une épreuve comme celle-ci alors que je n’ai jamais participer à un trail il fallait oser. Ma dernière reco avec les potes m’a remis à une évidence je suis mauvais en montée je suis mauvais en montagne Yo et Steph avec leur niveau ont eu la franchise de me dire que je n’étais pas prêt qu’il fallait que je renonce qu’il était mieux pour moi que je ne participe pas. Mais il me connaissent très bien aussi il savent que je ne renonce jamais alors yo me prend en main pour une prépa de deux mois ou je vais mettre toutes les chances de mon coté pour progresser en bosse et je progresse je me sens prêt je deviens beaucoup plus confiant. J’arrive aussi très affuté tres maigre peut être trop même mes potes prennent peur la veille Nous partons  avec mes proches tout est au top grâce à une organisation parfaite Merci! Je vais chercher mon dossard Gigi marathon me prend en main je comprends rien comme toujours à ce qu’il faut présenter… On assiste au briefing la on voit la grandeur  d’une course comme celle-ci traduction en toutes les langues…Tout le monde est concentré déjà les yeux de chacun brillent à l’approche de cette difficulté qui nous attend j’aime cette ambiance unique. Je rejoins Didier put…que tu as été énorme mon pote sur cette course grosse impression gros niveau tu es sur une autre planète…une planète dure a atteindre. Bravo respect a toi Une nuit au top pas de stress rien c’est rare il arrive juste quand je sors dehors oh la misère le temps de m… J’arrive sur le départ je suis dans le flippe complet limite envie d’en pleurer bordel un an que je prépare ça un an que je saoul tout le monde avec ça, cette fois j’y suis. C’est grandiose la musique la prestation des extra-terrestre C’est parti….ça part vite ouuhouhouu les gars y’a 338km il pleut nous sortons de la ville pour attaquer la première montée des gars sont en short débardeur les jambes déjà rouge de froid  montrant un peu de mental et la force de chacun. Je me sens bien monte tranquillement mon équipement est au top tout gaz… Premier point de contrôle ou j’ai la surprise de voir mes proches ça me fait du bien. je repars pour attaquer les grosses difficultés les gros cols 2800-3400-3600 aie aie aie je m’accroche c’est si dure avec la pluie  J'arrive à la premiere base de vie en 10h à la 312eme place tout va bien.Une premiere pause de 40mn et je repars pour une nuit difficile coté méteo avant qu'elle soit stoppé une premiere fois pour des raisons de securité de 4h à 7h du matin ou j'en profite pour me reposer temps bien que mal dans une montee d'escalier en plein courant d'air...bruyant pas vraiment top! je repars jusqu’à la base de vie des Rousses au km 80 avant de franchir le plus gros col à + de 3600 ou j'ai déjà mal aux cannes..ça promet!! A ma surprise chaque soir on mange et une grosse partie repart direct les nuits et je trouve que ça va encore plus vite. Je trouve aussi qu’on prend des gros risques au vu des conditions. Mais la beauté du paysage fait oublié ces moments…     Je suis à ma place au milieu du classement pile au milieu les abandons arrivent un par un il faut etre tres fort dans la tète je le suis-je ne craque pas mais la machine  a mal ,une petite contracture au mollet a force d’être sur la retenue en descente, le genou…bref comme un corps qui passe jour et nuit  a marcher et a courir sous la pluie. Tout le monde dort très peux, mangent rapidement je suis en train de prendre une leçon. J'arrive temps bien que mal à la base de vie de Cogne c'est le 102emekm avec 8343md+ le tout en 36 heures de course ou je vaisetre obliger de m'arretter 3h à bout de force à la 378eme place.Il faut se forcer pour repartir jusqu'a Chardonney au 129eme km avec 9655md+ avant d'arriver à la base de Donnas  ou  je m'etais perdu en pleine montagne dans un brouillard épais comme je n’ai jamais vu de ma vie je ne sais plus où je suis ce que je dois faire j’ai ce qui se fait de mieux en lampe frontale grâce à yo mais je ne vois absolument rien sauf un gros vide noire le long de la roche c’est le vide je panique commence a chercher ma couverture et je me dis faut que j’appelle les secours je siffle je sais que celui qui était devant ne doit pas être loin en réalité il est luis aussi perdu a une quinzaine de mètre de moi au bout d’une quarantaine de minutes nous repartons ensemble temps bien que mal sans ne voir qu’a une dizaine de mètre la lumière du refuge. Quelle peur ! je rentre trempé gelé je ne tiens presque plus debout tellement je suis fatigué je vais dormir une heure on me reveil je redemande une autre heure puis je remets mes affaires humides et oui voici le point clé je penses pour quelqu’un de mon niveau une ASSISATNCE. Je pense personnellement que c’est indispensable je n’es pu me réchauffer avec des affaires sec j’étais toujours humide alors oui j’avais prévu des affaires de rechanges dans mon sac qui nous suit le long mais ces affaires étaient mouillé et ne pouvait jamais sécher dans le sac. Je repars tête basse j’ouvre la porte du refuge et c’est une tempête de neige et de pluie qui continue c’est un long moment de solitude mais je ne renonce pas j’apprends… Une petite anecdote montrant a tel point nous allons loin sur ce type d’épreuve bon quand on voit la photo de cette nuit on comprend mon état Ce n'etait qu'au 2eme jour ou plutôt deuxième nuit 1h45 de sommeil en pleine montée alors qu’il n’y a pas la moindre lumière d’une frontale a moins d’un km de mois j’aurais pu très bien faire ma pause pipi sur le chemin mais non je pars sur le côté chercher de quoi me cacher au cas ou un hibou hallucine (oh le charlot !!!) je reviens sur le chemin et la impossible de savoir si je montais ou si je descendais c’est fou ça va durer un moment la je me suis dis « coco tu va trop loin » C’est la fin…. Journée extrêmement difficile parcours exigent des grosses pierres des grosse plaques je fatigue je suis à bout mais j’avance encore malgré tout l’avance confortable de 9h30 que j’avais sur la barrière horaire diminue par contre a vu d’œil est n’est plus que de 5h30 je termine j’arrive au point de vie au 200eme km avant que la course soit arrêté je dors je me levé et c’est confirmé la course est stoppé. Je ne vais pas mentir à l'annonce que la course est stoppé beaucoup pleurent j’en vois beaucoup aussi qui étaient dans mon état et qu’après avoir dormi 6h00 trouvent que c’est injuste qu’ils auraient terminé mais excusez moi messieurs vous qui étiez dans mon groupe nous n’étions pas bien  frais le long de ce final dans la boue ou nous etions à 6km/h alors franchement pas certain que nous aurions été de vrai finisher.  crédit photo : génération trail.com Un bon moment merci Didier et Gigi et vos potes Un dieu du tor des géant ... 2016 stp....stp....stp