mercredi 23 mars 2016

Ainsi fons fons fons….




Aux yeux de nombreux coureurs qui se demandent quel est l’intérêt d’une telle épreuve surtout sur un circuit comme celui-ci qui n’est pas des plus plaisant je vous l’accorde mais l’organisation parfaite comme bon nombre de ces épreuves entourés de bénévoles souriant et courageux vos font oublier ainsi la difficulté d’une telle épreuve. Ici le mental fait 80% du travail car il faut lutter contre la monotonie du parcours, le manque de sommeil et contre ses pu..de périostites (ce sont ces chevilles qui ressemblent à des pattes de porc toute enflée) pour beaucoup d’entre nous et oui tourner en rond dans le même sens les chevilles n’aiment pas.
C’est une épreuve contre sois même uniquement ou le but est d’atteindre le maximum de distance car ici le terrain est plat avec un ravito au même km.



Une prépa différente cette année pour ce premier objectif de la saison avec une grosse semaine et une autre de repos  juste avant le jour J mais je suis toujours dans le jus il faut tenter il faut changer…Une approche de l’épreuve différente et une stratégie de course différente également. Si le corps ne joue pas des tours  si mes pieds ne ressembleront pas à X men au bout de 10h je suis prêt à parcourir ce merveilleux circuit entouré de ses belles raffineries à côté de sa magnifique voie ferrée en mode hamster pendant 24h…pu…24h
Ce que vis  un hamster du circuit
Le premier de l’année est toujours difficile il faut passer toutes les étapes avec des gros passages à vide et oui c’est ça un 24h des hauts et des bas.
La première heure on papote c’est les retrouvailles de cette équipe de fous d’ulltrafondus ah oui j’oubliais de préciser je ne suis pas le seul cinglé !  Tu cherches ton rythme tu essais de te caler pour les 23 prochaines heures facile à dire il suffit d’1km/h de plus et le verdict est sans appel c’est la cartouche assurée au bout de 15h .
Tu passes ton marathon souvent dans tes prévisions voir mieux  heureusement pour toi car la journée est encore longue.
Puis tes potes du 6h terminent,   tu prends un premier coup de bambou tu les envie mais c’est là que la course commence pour nous c’est en quelque sorte notre grand échauffement

Tu attends avec impatience de passer la barre  des 100 bornes celle qui te confirmera si ton objectif est possible au vu de ta fraicheur si tu es à la moitié du temps ou en dessous pour ma part ça commence aussi à tirer un peu.
Puis tu attaques la nuit tu luttes contre le sommeil, tu bois 15 cafés tu pisses sur le même arbre 20 fois même lui il prend peur quand il te vois arriver, tu trottine  3-4h avec le même coureur a Tu oublies la fatigue et la douleur tu reprends des ailes tu regardes tous les tours ce tableau tu écoutes ce bippppp qui te donne presque du plaisir.
Avant que tes jolies ailes ne retombent complètement des que le jour se lève car tu penses avoir fini  et pourtant…il te reste 5h de course c’est souvent le plus difficile tu as passé 19h tu n’as pas dormis les nuits sont souvent fraiche …alors imaginez la suite ….le clip de thriller commence les zombies sont sur le circuit en mode blanc comme des q.

Ça donne envie non ?



Voilà ce que l’on peut sentir sur un 24h c’est une épreuve contre soi-même avec peu d’intérêt aux yeux de beaucoup (même les miens rassurez vous !) il n’y a pas le plaisir du parcours c’est cette même boucle avec le même pu…de trottoir qui sera de plus en plus dur à passer au fil des tours mais voilà c’est la course à l’horloge il faut tenir c’est ce que j’aime quand le mental prend le dessus c’est le moment que je préfère.

Je suis petit face aux vrais, les patrons de la discipline ceux qui dépassent 200.210.220.230.240km c’est un monde inaccessible pour moi je ne rêve pas je veux simplement un jour approcher cette barre des 200 je sais que j’en suis capable.
En comparaison même sans entrainement natation ; à pied c’est beaucoup plus dur beaucoup plus traumatisant le dos, les genoux, les chevilles, les ampoules faut que le mental prenne le dessus.
Mentalement je trouve encore plus dur que le tor ou le mds physiquement c’est plus une lutte contre la lassitude et la douleur il doit y avoir un petit côté maso je pense !

Puis c'est la fin...


 
En tout cas c’est certain j’irais au bout de moi vous pouvez me faire confiance !